La grande chevauchée

Au petit matin, un bruit cadencé résonnait sur les arbres de la forêt. Sur l'un des petits chemins qui foisonnaient dans la forêt, une ombre baie galopait comme une furie, sentant le loup de la liberté hurler en elle comme l'appel de la nature.
La belle, crins aux vents et queue en panache se défoulait autant que possible, se souciant peu des chemins qu'elle prenait, pour le peu qu'elle se sente bien.

Le soleil était couvert d'un voile de brume et la rosée s'était déposée sur les fougères qui bordaient les chemins. Les arbres servaient de murs pour répercuter ce beau son qu'était celui du galop endiablé d'un cheval.

Comme une arche de verdure, les arbres se rejoignaient au dessus de la tête de la jument, laissant parfois passer des raies de lumière, comme de petits chemins pour l'invasion des fées de l'imagination.
Même la jument était émerveillée par cette vision.

Le bien était aussi qu'il n'y avait pas grand monde et que cette soudaine solitude lui permettait de faire sa folle.

Seule ? Peut-être pas. En tout cas, la jument savait aussi ses chaleurs proches, se qui la poussait à rester un peu plus seule que d'habitude, ne voulant en aucun cas se faire grimper. Non pas qu'elle détestait les étalons... Mais disons qu'elle tenait à ce côté vierge tentatrice.

Le vice n'était pas absent ce ses pensées, mais après tout, elle avait son petit caractère qui la rendait irresistible pour certains.